Troisième journée de découverte : lundi 18 mars
Nous sommes retournés à Langres, à la maison renaissance
nous rappeler de notre précédente sortie. Mr Covelli nous a reprécisé
que la façade ouest de la cathédrale ne comptait qu'un seul clocher au
Moyen Âge, mais qu'à partir de 1768 il y en avait deux. Yannick,
comparant deux représentations de la cathédrale s'exclama :" Mais
il n'y a pas d'horloge sur la cathédrale du Moyen Âge ! "
Mr Covelli lui répondit que les horloges étaient apparues généralement au XIXè siècle. La vie des gens était rythmée par les cloches de l'église qui indiquaient les différents moments de la journée et célébraient les grandes étapes de la vie : baptêmes, mariages, enterrements. Elles servaient aussi à prévenir la population d'une attaque ou d'un incendie. Mr Covelli nous demanda alors comment les Langrois étaient alimentés en eau; celle-ci était soutirée depuis une citerne ou un puits. Une citerne est un réservoir qui recueille l'eau de pluie et un puits est un conduit qui mène à une nappe phréatique. Dans la cour de la maison renaissance, Mr Covelli nous a montré une citerne. |
![]() Maison Renaissance |
![]() Pause-déjeuner à l'école maternelle Françoise Dolto |
Puis il nous a distribué la photocopie d'un plan de
Langres, dessiné par Mr P. Vignier, vers 1660, et nous avons dû
retrouver les restes d'une porte qui délimitait le quartier religieux.
Celui-ci abritait une quarantaine de chanoines. Sur cette porte était
sculpté un blason qui se trouve actuellement en très mauvais état. Dans
toutes les maisons des prêtres, une cour était attenante à la porte
d'entrée. Nous sommes sortis du quartier canonial pour nous rendre devant
une maison qui était un commerce au Moyen Âge. Pour rentrer dans
celle-ci, il n'y avait pas de cour à traverser. Il y avait deux portes,
l'une était l'entrée du commerce, l'autre celle de l'habitation du
propriétaire. La façade était composée d'une grande fenêtre placée
à la hauteur du regard des gens. Devant celle-ci, le commerçant étalait
sa marchandise sur un étal. Au-dessus de la porte d'entrée du
propriétaire, était sculpté un blason orné d'une accolade. Puis nous
sommes allés visiter une cour d'habitation où passait autrefois une
partie du rempart sud de la cité au IIIè siècle. Dans cette cour, Mr
Covelli nous a fait remarquer qu'il y avait encore deux citernes. Puis
nous nous sommes dirigés dans la rue de la Boucherie. Il nous a fait
observer une statue sous laquelle étaient sculptés un mouton, un hachoir
et un croissant (symbole de la corporation des bouchers).
|
L'après-midi, nous sommes allés visiter la Tour Saint-Ferjeux. Sur la terrasse, nous avons découvert une haute sculpture en aluminium du Néerlandais Eugène Van Lamsweerde, symbolisant l'air. A la renaissance, on y trouvait quatre canons. La tour fut construite au XIVè siècle de forme carrée, a été agrandie de manière cylindrique, sous l'ordre de Louis XI, en 1472, et restaurée en 1844. Nous savons que la Tour Saint-Ferjeux était carrée parce qu'à l'intérieur de celle-ci, il reste encore un mur à bossages, comme l'était le rempart. Nous sommes rentrés à l'intérieur de la tour et nous y avons vu des casemates qui servaient à surveiller le pied du rempart et dans celles-ci nous y avons trouvé des placards dans lesquels les soldats rangeaient leurs fusils et la poudre. Dans le mur du fond de la casemate, il y avait deux ouvertures, l'une pour tirer sur l'ennemi (aujourd'hui bouchée) et l'autre, un évent qui servait à l'aérer et à l'éclairer. A l'aide du plan, nous nous sommes dirigés sur la Place Saint-Ferjeux où se dressait une église, aujourd'hui disparue, construite autour de l'an 1000, et qui d'ailleurs a donné plus tard son nom à la Tour. Mr Covelli nous a montré l'actuel hôtel-restaurant du Cheval Blanc, construit dans l'ancienne église Saint-Amâtre du XIè siècle. De l'autre côté de la rue, se dressait le théâtre, bâti dans l'église des Oratoriens, en 1660. |
![]() La Tour Saint-Ferjeux |
![]() Les Tours de Navarre et d'Orval
|
Nous avons achevé notre promenade par la visite des Tours de Navarre et d'Orval, construites sous le roi François Ier, vers 1512. Mr Covelli nous a fait remarquer qu'il y avait une tourelle, une dame, sur un des remparts au pied des deux tours. Elle servait à empêcher l'ennemi de pénétrer dans la ville, s'il tentait de marcher par le sommet du rempart. Pendant 300 ans, le sommet de la Tour de Navarre était une terrasse. Il n'y avait ni toiture, ni charpente en bois, à cause des incendies que pouvaient provoquer les assaillants. Elle fut ensuite transformée en poudrière par la construction d'une gigantesque toiture en châtaignier, en 1825. Les murs ont une épaisseur de 7 m. La Tour d'Orval renferme une rampe d'accès qui permettait d'acheminer les pièces d'artillerie sur la terrasse de la Tour de Navarre. Un puits a été creusé depuis la terrasse de la Tour d'Orval afin de refroidir les fûts des canons. Mr Covelli nous a fait dessiner sur notre carnet de voyage, les sculptures que l'on pouvait découvrir à la retombée des ogives de la rampe d'accès conduisant au niveau supérieur de la Tour de Navarre : chouette, acrobate, diable aux oreilles pointues, chauve-souris, et vase. Au sommet des croisées d'ogives, on pouvait observer les blasons du roi François Ier, de la Ville, et de monsieur d'Orval, gouverneur de Champagne. Nous avons terminé notre visite par ces deux tours, sous la pluie, mais avec plein d'images et de souvenirs dans la tête. |