Insecte relativement rare, on le reconnaîtra cependant assez facilement de par sa taille tout d’abord (3 cm!) mais aussi à la bordure jaune autour de son thorax et de ses élytres (l’espèce de carapace qui recouvre et protège ses ailes).
 

     On peut différencier le dytique mâle de la femelle: elle a les élytres creusés de cannelures alors que celles du mâle sont parfaitement lisses.

     Comme la nèpe, le dytique n’a pas de branchies et doit donc remonter périodiquement à la surface pour faire une réserve d’air : il l’aspire par l’arrière et la coince entre ses élytres et son abdomen.

     Le dytique doit son surnom de « tigre des eaux tièdes » au fait qu’il est extrêmement carnassier : il passe sa journée à l’affût dans les herbes et dès qu’une proie potentielle passe à proximité, il se jette sur elle. Cependant, comme tout prédateur qui se respecte, il s’intéresse en priorité aux individus malades, blessés, affaiblis : on pourrait presque dire qu’il exerce le métier de vétérinaire de la mare.

     La larve du dytique est également carnivore: en effet, sa tête est munie de crochets qui se plantent dans le corps d’un imprudent. Au travers de ces crocs, la larve injecte alors une salive toxique et dissolvante qui transforme en bouillie les organes de la pauvre victime.

     Il ne reste plus à notre vampire miniature qu’à aspirer le contenu devenu liquide du corps de la proie : seule en restera la carcasse vide.