L'interview
Anthony
: Est-ce que vous travaillez tous les jours ? 
Francis Clère : Oui car je publie chaque
jour un bloc - note sur la commune et cela me prend peu de temps. Par contre
pour les articles plus importants, ce sont les événements qui décident. Ce
souvent les vendredis, samedis, dimanches qui sont les plus occupés.
Aymeric
: Est-ce que vous écrivez seulement des articles sur Longeau ? 
Francis : Non, j'assure aussi le rôle de
correspondant sur la commune de Saints - Geosmes et quelquefois, je suis appelé
par le bureau de Langres pour des reportages qui ne peuvent être couverts, les
journalistes locaux pouvant être en congé ou en formation.
Kévin
: Pour envoyer les articles et les photos, utilisez-vous Internet ?

Francis : Pas toujours, un vieux maître ne
peut-être que de la vieille école : le stylo est mon instrument privilégié.
Cependant depuis quelques mois, je me suis lancé dans la correspondance électronique.
Ce n'est pas toujours très facile pour moi, mes dix doigts n'obéissent pas
spontanément et les fausses manœuvres demeurent courantes. Mais je ne me résigne
pas à utiliser médiocrement l'outil informatique.
Pierre
G. : Où vous rendez-vous le plus souvent pour trouver vos sources
d'articles ? 
Francis : Je fréquente très souvent la
mairie et le monde associatif. L'école est aussi un lieu de vie où il se passe
beaucoup d'événements importants pour vous et vos parents. Il est très
important que les habitants de la commune sachent tout ce que vous avez à vivre
dans votre troupe scolaire.
Pierre
: Faites-vous beaucoup de kilomètres en voiture en une journée ?

Francis : Non, je m'organise et limite mes déplacements.
L'informatique me le permet. J'essaie en fait de les réduire au maximum.
Amandine
: Combien de photos prenez-vous quand vous venez pour un article ?

Francis : J'en prends toujours plusieurs. Si
j'utilise mon appareil traditionnel, je "grille" ma pellicule, une
douzaine de prises. Si j'utilise mon appareil numérique, je me contente de 4 à
5 photos, je les transfère dans mon dossier photo et je peux choisir et légender
le cliché retenu.
Laura
: Combien d'articles faites-vous en une journée ? 
Francis : Je peux en faire deux ou trois,
mais comme je suis retraité et que j'ai envie de choisir un peu le temps de
travail que j'offre au journal, je ne fais souvent qu'un article par jour.
Yannis
: Comment publie-t-on vos articles ? 
Francis : Ils sont envoyés à Langres ou à
Chaumont au service de rédaction. Ils sont relus, quelquefois modifiés, et les
rédacteurs en chef choisissent la place, le titre, le format de la photo, la
page de l'article. Le lendemain, je découvre comme vous l'article publié.
Quelquefois ils sont un peu transformés. Alors je suis un peu déçu comme vous
quand le maître vous corrige en expression écrite.
Aymeric
: Avez-vous déjà écrit plusieurs pages dans le journal ? 
Francis : Non, en général, un article
occupe au plus un quart de page, photo comprise. Et ils sont souvent plus réduits.
Même les journalistes professionnels ne couvrent pas plusieurs pages.
Un article doit être lu rapidement et illustré par une photo suggestive. Ce
sont les journalistes de magazines ou d'hebdomadaires qui font des articles de
fond sur plusieurs pages.
Elise
: Depuis combien de temps travaillez-vous pour le Journal de la Haute-Marne ?

Francis : Depuis un an à peine ; retraité
depuis juillet 2004 je savais que je pourrai disposer d'un peu de temps à
consacrer à l'écriture. J'ai proposé mes services suite à une demande parue
dans le journal.
Jennifer
: Est-ce que vous aimez votre travail ? 
Francis : Ce rôle de correspondant n'est
pas vraiment un travail. Il est plutôt un passe-temps agréable. Je peux
continuer à m'intéresser à la vie des villages de Longeau et Saints –
Geosmes. Je rencontre beaucoup de personnes agréables. Je visite toutes sortes
de lieux, j'assiste à de nombreuses réunions, assemblées, spectacles,
animations sportives… Cela est très enrichissant. Et par-dessus tout, je
demeure stylo à la main, prêt à m'offrir le plaisir de l'écriture.
A votre âge, les mots à l'écrit étaient souvent des maux pour moi. Puis j'ai
découvert le plaisir de les façonner, de jouer avec eux. Je souhaite conserver
cette chance et m'amuser à les aligner au bon gré de mes fantaisistes pensées…
|