Des jolis nuages

Des jolis nuages qui venaient de l’océan s’arrêtèrent au dessus de Villegusien car ils avaient entendu des bruits bizarres.

Ce n’était pas le murmure de la tempête.
C’était l’agneau qui avait perdu sa maman au milieu du troupeau.
C’était la vache qui meuglait dans un champ de pâquerettes parfumées.
C’était le rossignol, le rouge-gorge, la mésange, les moineaux, la tourterelle qui chantaient à tue tête.
C’était la couleuvre qui sifflait.

Un crapaud regroupait sa marmaille en faisant :
COUAC … COUAC…

Au bout d’un moment, les jolis nuages devinrent gris, lourds, déchirés d’éclairs car ils avaient perdu leur chemin 

Alors une petite fille récita une poésie :
« Qui frappe à mon carreau
ce sont de grosses gouttes d’eau.»

Les nuages pleuraient.
Alors le vent souffla, il fit claquer les portes et un pivert redoubla ses coups de bec contre son arbre. Dans l’eau, les poissons firent un concours de bulles. Sur les nénuphars, les grenouilles sautèrent dans l’eau et se cachèrent au fond du lac.

Une grenouille tomba sur le dos et il fallut appeler de toute urgence l’ambulance.

Dans l’herbe, la tribu des escargots sortit de leur coquille parce qu’elle avait faim.

Enfin à midi, les enfants sortirent de l’école et firent un concours de sonnettes.

Alors les nuages se posèrent sur le coq de l’église.
De là-haut, ils virent un panda ramper, un boa grimper, un corbeau sauter dans l’eau. C’était vraiment n’importe quoi !

Il y avait même un serpent à sonnettes qui jouait au chef d’orchestre. Sur la plage, des animaux très rigolos jouaient de la musiquette.

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