Ensemble, nous avons réécrit l’histoire de Vardiello et de la sorcière 

Vardiello vivait en Italie. Ce garçon n’était pas riche mais heureux. Comme son papa était mort, écrasé dans une mine de calcaire, il devait travailler pour gagner des sous. Des fois, il allait même à l’école où il était le premier de la classe. Dans le village de Vardiello, personne ne mangeait à sa faim.

Or, vivait non loin de là une sorcière : c’était une vieille dame avec une longue dent jaune qui lui servait de canne, avec des poux dans les cheveux, des cafards et des puces qui lui servaient de casse-croûte. Elle préparait sa soupe aux vers de terre. Elle vivait dans une baraque avec un chat noir gros comme un chien, des poissons rouges et des petites souris blanches qui mangeaient du gruyère.

Elle avait dans son jardin un gros poirier qui portait cinq énormes poires juteuses et pleines de miel, mais elle les laissait pourrir alors que les enfants mouraient de faim.

C’est alors que Vardiello vint avec ses amis pour les lui voler. Les garçons frappèrent à la porte et la sorcière sortit avec son chat noir aux yeux rouges. Ils lui lancèrent des pierres tandis que Vardiello passait par-dessus le grillage du jardin pour cueillir les fruits. La vieille femme envoya son chat qui, devenu gros comme un tigre, le poursuivit. Heureusement, les enfants réussirent à se sauver et se réfugièrent dans une grange où ils se régalèrent avec les poires.

Hélas ! La sorcière avait plus d’un tour dans son sac : elle fit une poupée de terre, y colla trois cheveux que le chat avait arrachés de la tête de Vardiello et récita des paroles.

Elle prit deux aiguilles à coudre avec lesquelles elle piqua les fesses de la poupée. Vardiello dit : « Aïe ! On m’a piqué les fesses ! » Puis elle prit un couteau, coupa la tête de la poupée, la vida à la petite cuillère pour y mettre un petit pois, referma la plaie et enterra la poupée.

C’est alors que Vardiello fut ensorcelé et fit des bêtises... Il resta toujours idiot, ne savait plus rien, ni compter, ni son italien, et ses copains chantaient :

« Vardiello, Vardiello n’a qu’un pois dans la cervelle, Vardiello, Vardiello est le roi des nigauds ! »

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Après ce conte d’Italie, nous avons découvert des contes d’autres régions du monde : des contes de géants venus de Scandinavie, des contes de fantômes ou de génies venus du Japon...

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