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Pour comprendre, il ne faut pas se contenter de penser à l’eau de la mer, ou
bien à celle du lac. Non, il faut penser d’abord à l’eau de pluie (et en
Haute-Marne, on peut y penser souvent).
Considérons tout d’abord les nuages, ces moutons qui paissent plus ou moins paisiblement dans nos cieux. Ils sont constitués d’eau douce, c’est à dire sans sel. Quand il se met à pleuvoir, cette eau douce tombe sur le sol de nos campagnes et de nos villes. À chaque fois, chacune des gouttes de pluie entre dans le sol, dans la terre. Là, elle rencontre des petites particules de sel, bien cachées. L’eau se mélange alors à ce sel et l’entraîne avec elle dans ce que l’on nomme le cycle de l’eau. Du sol, l’eau chargée en sel rejoint un ruisseau, une rivière, un fleuve et enfin la mer ! |
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Et la mer est ainsi alimentée d’une eau qui tout au long de son voyage s’est
chargée de sel. Imaginez un peu si la goutte de pluie est tombée en
Haute-Marne tout le trajet qu’il lui faut faire pour parvenir jusqu’à
la mer !
La mer est immense, elle offre au soleil et à l’air une fantastique surface d’évaporation. L’eau s’évapore donc mais laisse dans la mer les particules de sel. Elle remonte, dessalée, dans le ciel pour y former de nouveaux nuages. Un nouveau cycle de l’eau va commencer. Donc, quand Antonin goûte à l’eau de mer, même involontairement, il goûte aux voyages de l’eau… Et ces voyages ont commencé il y a plus de 4,5 milliard d’années. Boire une tasse à la mer c’est goûter un cru fort ancien… Il existe des étendues d’eau encore plus salées que d’autres. |
Il faut
dire qu’à certains endroits du globe, le sol est plus salé qu’ailleurs.
Alors quand la pluie tombe, les gouttes d’eau se chargent encore plus de
particules de sel au contact du sol. On peut aussi parler d’évaporation plus intense en certains endroits qui provoque une concentration du sel dans l’eau de la mer. |
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Guillaume Leconte - Maître-animateur sciences |