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Promenons-nous dans les bois… Tant que le loup n’y est pas ! N’ayez pas peur ! Des loups, il n’y en a pas dans les bois de Chassigny. Seulement des élèves de l’école de Villegusien en sortie nature. Un petit trajet en bus et les voilà arrivés. Le ciel est clair et on
peut voir voler quelques grands rapaces : des milans ! Sur le chemin de
terre, il y a des traces de chevreuils. La journée va être riche en
apprentissages. Le joli bois qui accueille les enfants titille l’imaginaire,
alors ils modèlent des personnages, des animaux fantastiques dans de l’argile.
Ils les baptisent et leur inventent des histoires. Il y a Gros Blaire le
Lierre, Diablocus, Loupidate, Gazoul le diable, Sacochus, le Lutin
Farceur, Libellus et bien d’autres encore !! Les histoires sont finies, les enfants se munissent de livres : ce sont des clés de détermination qui leur servent à reconnaître les arbres. Les élèves lisent, tournent les pages, examinent les feuilles, les écorces et identifient des chênes, des charmes, des merisiers, des bouleaux !! Un grand arbre |
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Avec de la ficelle, ils réalisent des comptages en ligne de
10 mètres de long. Ce sont les charmes les plus nombreux. Ils tracent aussi
des carrés de ficelle au sol : 4 m² dans lesquels les enfants décomptent
les semis de chênes, les aubépines, les ronces, les lierres, les mousses
étoilées, les vesses de loup…
Munis d’un compas de forestier, une sorte de grand pied à coulisse, certains partent mesurer les troncs d’arbres. Il y en a qui dépassent les 80 cm de diamètre. Maintenant la forêt est identifiée : c’est une forêt humide, une charmaie-chênaie et plus exactement encore un taillis sous futaie.
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Le bois est très clair, en lisière. On remarque de très gros arbres entre d’autres
beaucoup plus jeunes. Ce taillis ressemble aux forêt d’autrefois, quand les
gens les entretenaient pour avoir du bois de chauffage et de charpente.
Puis c’est l’heure du repas. Manger c’est important ! Alors les élèves s’installent dans un pré, au soleil. Plus loin, des génisses curieuses les regardent. L’après-midi, c’est la chasse aux champignons qui commence. Les élèves en trouvent toutes sortes et les identifient : il y a des trompettes, des russules, un beau loup (non, un bolet !), des améthystes joliment colorées, des langues de bœuf grosses comme les sabots des chevaux. Et dire que tout ça, ce n’est que la partie visible du champignon (son organe reproducteur) et que sous la terre il y a des mètres et des mètres de filaments cachés !! Une remarque encore : qui peut dire si le champignon est une plante, un
animal, ou autre chose ? Toucher l'écorce des arbres |
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Un peu plus loin, les élèves ramassent des cailloux et…les croquent ! C’est
du grès. Une pierre orangée et sableuse sous la dent. Encore quelques pas et
ils trouvent de l’argile.
Maintenant, c’est à la recherche d’indices de présence animale que les enfants se lancent. Il y a des terriers de campagnols, des trous de vers de terre, une ancienne bauge creusée par des sangliers, un terrier ouvert par un renard affamé et des empreintes de chevreuil. En regardant bien, on voit d’où il est venu et vers où il est parti ! La trace est belle, les enfants en réalisent un moulage avec du plâtre. C’était vraiment une belle journée. |
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Classe de cm1-cm2 de l’école de Villegusien
le lac![]() |