Il y a des questions qui font déborder le vase.

Ah, les vacances d’été. Elles sont loin maintenant. Je m’en souviens à peine. Ai-je la mémoire qui flanche ? Peut-être que si j’avais rapporté quelques stigmates sur ma peau, du type coup de soleil, je m’en souviendrais mieux. Oui mais voilà, je m’souviens plus très bien…Euh si, ça me revient, il y avait bien cette petite fille qui était venue me voir. Au début, je ne me suis pas rendu compte de sa présence. Normal. Imaginez un peu la scène : moi, au bord de la mer, recroquevillant mes orteils sous mon parasol reconvertit pour la saison en parapluie.

Je suis concentré sur l’horizon. En fait, je le cherche, il est masqué par de gros nuages noirs. Et puis, tout d’un coup, quelqu’un tire un grand coup sur ma barbe. C’est la petite Pia. Cette effrontée a trouvé là une méthode efficace pour attirer mon attention :

Vue sur la mer Méditerranée et le vieux Nice

- Vois-tu ma petite, il y a 2300 ans, un savant Grec,  nommé Aristote c’est posé la même question que toi. C’est certainement la preuve qu’à cette époque il existait déjà des étés humides…. Aristote a trouvé la solution en  décrivant l’évaporation de l’eau. L’évaporation de l’eau c’est sa transformation en un gaz invisible (la vapeur) à sa surface et à toute température. Cela signifie qu’à la surface de la mer, ou de toute étendue, l’eau liquide change d’état, qu’il fasse chaud ou non : elle passe de l’état liquide à l’état gazeux.

Le cycle de l'eau

La vapeur d’eau monte, refroidit et se retransforme au cœur des nuages. C’est la condensation. 

Plus tard, cette eau contenue dans les nuages retombe : c’est la pluie. Donc, l’eau de la pluie qui tombe dans la mer provient de la mer elle même ! 

On dit que l’eau effectue un cycle. C’est pour cette raison que la mer ne déborde pas.

- ………
- Tu as compris petite ?
- Et si je jette dedans tout plein de cailloux, elle déborde ?
Et elle a filé en courant.

Guillaume Leconte