SORTIE CULTURELLE
GENS D’ ICI ET D’ AUJOURD’ HUI
Entre 1905 et 1920, treize en-
fants vinrent combler le
couple de Louis et de Rose,
dans l'ordre : Georgette,
Marguerite, Jeanne, Robert,
Charles, Madeleine, Fernand,
Juliette, Renée, Suzanne,
Simone, Raymonde et
Germain, soit 9 filles et 4
garçons. La jumelle de
Renée, Juliette, disparut en
bas âge.
Les parents étaient agricul-
teurs, jouissant d'une certaine
aisance puisqu'ils se tar-
guaient de posséder deux
hectares de vignes, 15 vaches
et 4 chevaux, ce qui consti-
tuait un troupeau conséquent
pour l'époque et permet de
se rendre compte de la taille
non négligeable de l'exploi-
tation.
Néanmoins, l'autarcie régnait
pour alimenter une si nom-
breuse tribu et l'argent son-
nant et trébuchant se faisait
des plus rares. Le jardin
constituait le lieu de toutes
les sollicitudes apportant bon
an mal an ses 200 bouteilles
de petits pois et ses 500 bou-
teilles de haricots, sans
compter les salades, épinards,
pommes de terre et autres lé-
gumes. Lapins, porcs et vo-
lailles complétaient l’ali-
mentation. Renée assurait la
traite, ce qui permettait la
confection de quatre dou-
zaines de fromages en une
seule fois. Bien sûr, il n'était
pas question de gaspiller le
moindre lopin de terre dans
l'agrément d'une pelouse.
Chaque semaine, la panse du
four s'emplissait de 18
miches qu'il fallait naturelle-
ment surveiller de près pour
savourer ce qui constituait
encore l'aliment de base. La
nature fournissait à volonté
les plantes médicinales :
tilleul pour dormir, feuilles
de ronce contre la grippe,
feuilles de lis macérées dans
l'alcool pour panser les
plaies, coucous, violettes…
Hors de question d'appeler le
médecin, bien entendu.
La vie dans une modeste de-
meure, qui comportera une
extension par la suite, répon-
dait à une véritable discipline
militaire avec lever à 5 h en
été et 6 h en hiver, avec in-
terdiction de parler à table et
d'oser se plaindre. Sinon, le
père remettait vite le récalci-
trant dans le droit chemin.
Chacun devait assurer sa
tâche tant dans les champs
qu'à la maison.
"La vie était dure, aujour-
d'hui c'est le paradis…
Jamais de perte de temps…
Mais nous étions heureux
malgré la dureté du travail"
dit Raymonde. Renée émet
un avis plus nuancé.
"L'existence d'un groupe uni
nous rassurait. Pourtant,
nous les filles, avions hâte de
nous marier, sans savoir que
le même rituel allait s'instal-
ler dans notre nouveau
foyer."
"Notre seul argent de poche
provenait de la vente des
peaux de lapins."
Famille Moussus-Fiot :
sous le signe
de la prospérité et de la longévité.
La grande famille.
Contrairement à aujourd'hui où un couple a la plupart du temps deux enfants, rarement trois,
maintes familles du début ou du milieu du XX e siècle comportaient dix, douze ou quinze en-
fants. Tel fut le cas de Louis, Justin Moussus (né le 30 août 1874 à Verseilles-le-Haut) qui épou-
sa Rose, Léontine, Héloïse Fiot (née le 10 février 1880 à Piépape) le 14 avril 1904. Depuis 1622
au moins, les Moussus habitaient Bourg tandis que les Fiot résidaient à Saint-Broingt-le-
Bois avant de venir dans leurs villages respectifs au milieu du XIX e siècle.
Fait de plus en plus fréquent, des "cousinades" rassemblèrent ces deux lignées en 1987 et en 2006.
Une fratrie de douze installée à Verseilles-le-Haut
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Voyage à Paris
Nous sommes allés à Paris le 1er juin 2010. Nous avons
voyagé en train ; nous avons pris le métro pour aller à la
Cité des Sciences.
Le matin, nous avons commencé par visiter l’exposition
“Ombres et lumières”. Nous avons même imprimé l’ombre de
notre profil.
Nous avons pique-niqué dans le parc.
L’après-midi nous avons montés pleins d’escaliers et des es-
calators pour aller à la Géode.
On a pris des lunettes de 3D et on a regardé un film sur les di-
nosaures. On a essayé d’attraper des petits œufs.
Après on a fait des jeux d’eau, on a visité un jardin avec des
insectes (nous sommes passés dans un tunnel ; on croyait
qu’ils venaient sur notre tête). Il y avait des jeux pour découvrir
notre corps, l’usine, le studio télévision, le son, la fausse cui-
sine.
Nous avons repris le train pour rentrer à la maison le soir.
Cette journée s’est bien passée et on aimerait bien retourner à
Paris !
Classe de GS CP CE1 - école d’Aprey