Les arbres sentimentaux

Cet hiver là, il faisait très froid.
Comme tout le monde avait besoin de feu, les villageois étaient allés couper du bois.
Oncle Alfred, comme tous les ans, coupait du bois pour sa maison.
Ce matin là, avec sa musette, son marlin, sa serpe, la lime et son repas, il partit dans la forêt. Il se mit au travail. Il vit un arbre très très grand et énorme. Alors il décida de le découper. Soudain l’arbre commença à parler :
« Si tu m’abats, votre ferme va se transformer en un petit cabanon ».
Sans pitié, l’oncle l’abattit.

Le soir lorsque l’oncle Alfred rentra à la ferme, il constata que les cochons n’étaient plus dans la porcherie, les poules n’étaient plus dans le poulailler, tous les animaux étaient réunis dans un petit cabanon.

Que faire ?

Le lendemain on appela la tante Mélina. On lui fît goûter des gâteaux, on lui donna des bonbons. On la gâta. Elle tapa trois fois du pied et le petit cabanon redevint la grande et belle ferme d’antan.

Le lendemain, l’oncle Alfred se remit au travail en forêt. Tout à coup, il tomba sur un arbre qui pleura et qui lui dit :
« Si tu m’abats, vos animaux vont devenir invisibles ».
Sans pitié, l’oncle l’abattit.

Le soir venu, il alla vérifier dans la ferme et ne vit pas un seul animal dans la grange : pas de poules, plus de vaches, plus de cochon, plus rien.
L’oncle Alfred alla chercher le rouge-gorge, et lui demanda de faire réapparaître les animaux.
Le rouge-gorge fit trois fois le tour de la ferme et les animaux ne furent plus invisibles.
« Hourra ! » crièrent les animaux en riant.

Le lendemain, l’oncle Alfred retourna travailler dans le bois.

C’est alors qu’un autre arbre lui dit :
« Si tu m’abats, le jour disparaîtra à jamais ».
L’oncle ricana, mais hélas ! le lendemain matin, la nuit persista.
« Il faut réagir », pensa l’oncle Alfred.

Il alla chercher le hibou qui était au dessus d’un arbre. L’oncle lui proposa de faire réapparaître le jour. Le hibou fut d’accord. Alors il alla très haut dans le ciel, puis fit trois grands tours. Et le jour revint. 
L’oncle Alfred avait fini de couper du bois. On fit une fête à la ferme pour féliciter l’oncle Alfred.

Et maintenant, l’oncle Alfred fera attention en coupant du bois.     Tom
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